Guilelme Desautel

                Guilelme Desautel                      

               Guillaume Desautel                     

                                            image G. Des autels

      Que dire de plus que ce que l'on trouve un peu partout quand on cherche sur le web?
         D'après certains il serait né vers 1529 et mort vers 1580, nous n'avons pas à ce jour trouvé d'archives le confirmant (acte ° et +).
        On sait seulement qu'il était plus jeune de huit ans que son cousin Pontus de Tyard , qu'il habitait la région de Bourgogne, pas de précision non plus sur le lieu exact : Charolles? Montcenis ? Vernoble?... 

dans http://www.preambule.net/auteurs/desautels/desautels.html

[le Charolais : Vernoble]

Guillaume Des  Autelz pouvait dire, avec plus de raison que Sylvain, que les Muses ne lui avaient guère appris qu’à composer les plus folles chansons : l’Amour est l’objet principal de ses poésies. Le Père Nicéron dit que ce Poète était né à Montcenis en Bourgogne : il s’est trompé. Des Autelz dit lui-même en plusieurs endroits de ses ouvrages, qu’il naquit à Charolles. Ce fut vers 1529 puisque son portrait marque qu’il avait vingt-quatre ans en 1553. Il était fils de Syacre des Autelz, Écuyer, dont il a fait cette épitaphe [Amoureux Repos, PDF_171] :

 

Apprends, passant, quel fruit avec son los

Porte vertu : celui duquel les os

Gisent ici, la suivit tout son age :

Qui en mourant laissa à son fils seul

La pauvreté , les affaires, le deuil,

Et le bon renom , pour tout héritage.

 

Guillaume avait cependant une terre à Vernoble dans le Charolais, mais qui était apparemment d’un modique revenu, puisqu’il l’appelle son petit champnon tant riche que noble. Ce lieu était situé fort près de Bissy, puisque le château de ce nom pouvait être vu deVernoble [Amoureux Repos, PDF_168_169].

 

Mon petit champ non tant riche que noble,

Tu m'es autant, voire plus , cher tenu,

Que si en toi je recueillais, Vernoble,

D'un Persien règne le revenu.

Tu es à moi de mes aieux venu :

Et d'un si humble oeil tu vois réveremment

Du hau Bissy l'orgueilleux bâtiment.

 

[Bissy et Pontus de Tyard]

Cette proximité faisait d’autant plus de plaisir au Seigneur de Vernoble qu’elle lui donnait lieu de fréquenter souvent les Seigneurs de Bissy, & en particulier Pontus de Tyard, dont il était proche parent, & qui avait, comme lui, la même inclination pour la poésie. C’est ce qu’il dit dans une Ode qu’il adressa au dernier.

Notre grande similitude

D'affection et d''études,

Et ton superbe Bissy,

Approché si près d'ici,

Qu'il peut voir la révérence

Que lui fait ma demeurance;

Et de nature la loi,

Qui d'une même semence,D'assez proche conséquence,

A produit et toi et moi...

Etienne ton ayeul , frère

d'Anne ,mère de ma mère....

 

[Valence et Mythistoire]

Des Autelz étudia le Droit à Valence en Dauphiné ; mais il ne paraît pas qu’il ait jamais fait un grand usage de cette science. La Poésie Latine et Française l’occupait plus que l’étude des Lois. Ce fut durant son séjour à Valence, qu’il fit à l’imi tation du Pantagruel de Rabelais, un petit ouvrage qu’il intitula : Fanfreluche & Gaudichon, mythistoire Baragouine de la valeur de dix Atomes pour la recré­ation de tous Fanfre luchistes. Ce livre fut imprimé depuis à Lyon en 1559 et l’on en a encore quelqu’autre édition. L’Auteur de la Bibliothèque de Romans le traite de Livre gaillard, facétieux & satyrique (T. 2, p. 257). L’avait-il lu ? Tout m’y a paru extrê mement plat et fade ; il ne ressemble en rien au Pantagruel de Rabelais ; et si c’en est une copie, c’en est certainement une fort mauvaise. [R]

[Romans et sa sainte]

L’Auteur était à Lyon lorsque Joachim Du Bellay passa par cette Ville pour aller à Rome, et il ne manqua pas de profiter de cette occasion pour chanter dans une Ode [a] les louanges du voyageur, & lui souhaiter toute sorte de prospé rités [Amoureux Repos, PDF_172_173]. Ce fut vers le même temps qu’il alla à Romans en Dauphiné, dont il a fait aussi l’éloge dans une Ode. Cette Ville lui plaisait cependant moins par elle même que par la connaissance qu’il y avait faite d’une Demoiselle, pour laquelle il se sentit une forte incli nation. Il l’appelle Denyse (Amour. Rep. Sonn. 75), & ne la qualifie jamais autrement que sa sainte. Cette fille avait vingt ans en 1553 comme on le voit par son portrait, que Des Autelz fit graver à côté du sien au-devant de son amoureux repos ; et cette date s’accorde avec ce qu’il dit dans le même ouvrage, qu’elle était née le 16 Février de l’année en laquelle se fit la Ligue de Cambrai, c’est-à-dire, en 1533 (Ib. Sonn. 35).[R]

Il avait quitté le Dauphiné, lorsqu’il fit imprimer en 1553, l’ouvrage que je viens de citer, puisqu’il dit, au commencement, qu’il y avait déjà trois ans qu’il était éloigné de sa sainte. Il était même engagé dans les liens du mariage, ayant épousé Jeanne de la Bruyère, à qui il adresse une de ses Épigrammes, à la fin du même livre, dans laquelle il lui promet de ne plus écrire d’amours [Amoureux Repos, PDF_170]. Il n’avait pas été oisif depuis son retour, comme on le voit par sa dispute avec Louis Meigret sur l’orthographe & la prononciation Française. Je vous ai rendu compte ailleurs de cette dispute où la vivacité se montra beaucoup plus que la raison. La Croix-du-Maine dit que Des Autelz traduisit Lucrèce en vers Français : cette traduction n’a jamais paru. Il ajoute que l’Auteur vivait encore en 1570. Il aurait pu dire qu’il était encore au monde en 1576 puisqu’on lit un Sonnet de sa façon à la tête de la Gélodacrye deClaude de Pontoux, qui fut imprimé ladite année.

L’abbé GOUJET,
Bibliothèque française,
ou 
Histoire de la Littérature française,
tome 12, 
1748, pp. 343-347
[Gallica, N0050655_PDF_346_350]
(texte modernisé).

Lorsque Pontus de Tyard publie les Erreurs Amoureuses , Des Autelz est déjà l'auteur du recueil Le Moys de May, à ce moment là tout semble séparer les deux poètes, l'un écrivant une poésie facile et familière l'autre s'inscrivant dans le sillage de Scève(L'écriture de Scève, entre formules elliptiques, culture de l'ambiguïté et déroutante érudition..). Ce n'est qu'avec la publication de Repos du plus grand travail vers 1550 que Des Autelz change sa façon poétique , permettant le début d'un long dialogue entre les deux cousins, au travers même de leurs œuvres.

Des Autelz , le benjamin, admirant Pontus de Tyard , se fixe comme but de tendre à la perfection telle que l'applique Tyard dans ses écris. Tyard laisse alors sous entendre que Des Autelz pourrait être à la hauteur des meilleurs poètes du moment , s'ensuit alors une véritable complicité littéraire , et DesAutelz ressent une vraie fierté de voir que son cousin l'intègre parmi les « grands », qu'il fait savoir publiquement qu'ils sont de la même famille . La bienveillance de l'aîné à l'égard de son cousin, se manifeste par le nouveau ton donné aux échanges poétiques , et Des Autelz est le seul poète convié à faire figurer des petits écrits en fin des volumes de Tyard.

Guilelme s'inquiète toutefois de la véritable place qu'il occupe dans la poésie française de l'époque et malgré la très forte influence de Pontus il n'a jamais tout à fait renoncé à sa « veine marotique » et garde pour son maître Marot une certaine fidélité ( on dit de style marotique pour des écrits ayant un certain charme et , une naïveté de tournure et d’expression qui se joint à la délicatesse des idées et des sentiments...).

De toutes les influences subies ou recherchées par Des Autelz celle de Tyard reste la plus déterminante en raison de l'amitié et et des affinités qui liaient ces deux cousins. Des Autels s'est en fait efforcer de s ouvrir aux différentes influences qui se sont présentées à lui au cours de sa carrière et de les combiner de façon personnelle. Ce n'est pas « un suiveur » comme le prétendent certains mais plutôt un authentique poète digne de la confiance que lui a témoigné son cousin Pontus de Tyard .

Vous pouvez aussi allez voir :

hhtp://www.silvanodanesi.org/donatella_salvetti/guillame/intro.htm

 

 http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/guillaume_des_autelz/index.html

 

 

 

 

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